8 réflexions au sujet de “Chemins de Pluie”

  1. Cher Frédéric, j’aime votre poésie. C’est pourquoi j’espère que vous ne m’en voudrez pas de cette remarque en forme de question : « Il chante aussi et on l’entend » ne serait-il pas ce que tout le monde a soif de lire ici, tandis que « et on le voit » introduit une dissonance qui force le lecteur à se demander pourquoi ? Ne sacrifiez-vous pas la spontanéité rayonnante de votre style à une astuce ?

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    1. Bonjour Florent, je suis honoré de votre commentaire et bien entendu je ne vous en veux pas le moins du monde. Je vous remercie amicalement pour votre remarque, vous savez comme j’admire votre érudition, et je suis très heureux de vous compter parmi les amis de mon petit coin de jardin. Je modifie énormément (trop ?) mes textes avant la publication finale (je bêche, je bine, je désherbe, plante et déplante…), et figurez vous qu’au début, j’avais écrit exactement que ce vous attendiez : « il chante aussi / et on l’entend », mais j’ai modifié ces lignes car je crois qu’avec les Anges, ce n’est pas si simple… oui, il y a une dissonance, parce que « voir quelqu’un chanter » n’est ni logique ni attendu. Mais voir un ange chanter, c’est je pense l’entendre pleinement, de même que « l’écouter passer », dans cette expression familière et que je trouve si belle, « un ange passe », pour évoquer le silence si merveilleux de sa présence. Je vous concède cependant bien volontiers que « voir chanter » est moins beau que « écouter passer »… et à y réfléchir, j’aurais pu écrire quelque chose de mieux pour évoquer le fait de « voir sa voix »… à suivre peut-être dans un autre poème .. Peut-être ne faut-il pas, en poésie comme en jardinage, être trop prévisible. En tous cas merci encore pour votre remarque et votre visite, au plaisir et à bientôt !

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      1. Je vous entends. Et juste pour préciser ma pensée, quand je parle de « spontanéité », cela ne veut pas dire dans mon esprit un premier jet, mais cela peut être, comme vous le dites, le résultat d’un travail minutieux, cependant c’est spontané parce qu’on se dit, plus ou moins consciemment ou inconsciemment, que l’on n’aurait pas pu dire mieux. Bonne continuation.

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  2. Je lis en ce moment le premier recueil de poésie d’Arthur Teboul, auteur et chanteur du groupe Feu! Chatterton: Le déversoir….Il nous dit:
    « Laissez un nom commun vous venir à l’esprit. Écrivez-le. Qu’il vous plaise ou non. Qu’il vous trahisse ou non. Écrivez-le. Il est presque certain qu’un adjectif vous passera alors par la tête – pour qualifier ce nom arrivé par hasard. Cet adjectif-là, écrivez-le aussi. À la suite du nom. Ne le refusez pas. Cette place lui revient. Il fait fi de toute cohérence, de toute grâce ? Il est grotesque, banal ? Qu’importe ! Écrivez-le. »
    Merci pour vos mots si touchants, si beaux !

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