tout au bout du jardin
tu verras, ma Petite
il y a un cerisier qui neige
une fête d’invisibles lutins
et pour y déposer ta tristesse
un tas de feuilles mortes
qui bientôt c’est promis
en fera du bonheur
tout au bout du jardin
tu verras, ma Petite
il y a un cerisier qui neige
une fête d’invisibles lutins
et pour y déposer ta tristesse
un tas de feuilles mortes
qui bientôt c’est promis
en fera du bonheur
c’est un petit mot en or
un mot pour bien vivre
bien aimer, bien mourir
un mot en « ment »
échappé du dictionnaire
enraciné dans la terre
un vieil arbre d’automne
qui fleurit encore
qui fleurit toujours
paisiblement
in Mélancolie des atomes
en la pudeur
du Dieu des fleurs
des flaques d’eau
des rires d’enfants
à toutes les pluies
tombées
de tous les nuages
passés
en l’éclaircie
soleil aimant
l’âme éperdument
naïve
je crois
Mon premier n’est pas grand,
Et souvent à fleur de ma deuxième
Mon troisième dit d’aimer,
Même si ça fait mon quatrième sur le cœur.
Mon tout, vous le lisez, il est pour vous.
solution :
in Les mots fragiles
ils tournent
tournent les paysages
comme passent
passent les jours
et ils changent
changent les enfants
sur le manège
et nos cœurs fragiles
soudain virent
tristesse
mais avons-nous
aimé assez ?
et nos regrets faciles
un matin montent
dans l’azur
gracile
le Manège ©fgm
L’âme ? On dit qu’elle habite
une maison qui n’a ni murs ni toit,
vue depuis la Terre
un vrai un palais de verre,
au bout d’une allée,
une demeure de Maître,
avec un grand jardin
de galaxies et d’univers.
Mais n’ayez pas peur,
on y va comme on est,
ne pleurez pas non plus
on y fera la fête,
simplement,
n’oubliez pas l’Adresse :
c’est au 1,
rue du ciel étoilé.
Il faudrait
faire tomber les rois faux
chanter la Carmagnole
renverser les idoles,
prendre les mots
comme des armes en main
et pendre le mépris
et tuer la bêtise.
Il faudrait un drapeau
couleur de tous et marcher
les petits en premier
les grands en dernier
pour aller dans une gare
au premier matin
de la Révolution
couronner
L’Homme de rien.